Nom: ARNAÏR
Prénom: Morenwal
Age: 45 ans
Race : Humain
Points forts:
> très robuste
> très meurtrier une épée ou une hache à la main
> sait refouler ses sentiments
> se moque de la mort
Point faible:
> a une très nette tendance à foncer dans le tas
> se moque de la mort
> prend souvent tout au pied de la lettre
Description physique :Morenwal possède une silhouette tout en muscles, dissimulée en partie par les vêtements plutôt amples qu'il porte. La gente féminine aurait pu se consoler avec le visage de cet homme, mais encourerait une grande, très grande déception...
En effet, Morenwal ne fait pas son âge et il faut chercher les rares touffes grises disséminés dans une masse noire qui s'insurge devant le peigne. Sa barbe touffue, sans être ridiculement longue lui couvre totalement le menton en lui donnant au passage un petit air d'homme des bois fraichement débarqué de sa forêt natale.
Malgré cela, son visage possède un charisme assez inquiétant, du en grande partie à ses traits taillés à la serpe, à sa peau plutôt claire et surtout à son oeil d'un vert sombre, tirant sur le noir. Un oeil dont l'eclat semble transpercer le curieux qui fixe le bandeau noir que Morenwal porte sur son oeil droit. Nul besoin d'être devin pour deviner à quoi est due cette touche vestimentaire : l'impressionante balafre rose clair qui court le long de sa joue droite laisse aisément entrevoir l'état dans lequel se trouve cet oeil droit. Etre borgne ne l'empèche toutefois pas de mener sa vie, entre tavernes et forêts; bien au contraire, il sait parfaitement l'utiliser à son profit pour paraître menaçant. Généralement, on évite d'aller chercher des noises aux personnes menaçantes.
Pour compléter son attirail du parfait grincheux tout vilain pas beau qui fait peur, Morenwal porte un gilet rembourré d'un noir pur, ainsi que des brassards en cuir de la même couleur. Avec tout cela, on distingue à peine un chemise à manches longues, généralement vert sombre et serrée au niveau de la taille par une ceinture noire décorée de feuilles d'argent. D'ailleurs, cette dernière attire l'oeil par son éclat vif, tellement elle semble incongrue au milieu de tous ces vêtements sombres.
Les taverniers semblent cependant insensibles à cette merveille, et préfèrent foudroyer du regard les bottes maculées entre autres de boue que recouvre à moitié le pantalon noir et épais de Morenwal.
Malgré son âge quelque peu avancé pour un humain, ce quadragénaire garde un souplesse et une force étonnante. Il combat toujours au corps à corps, que ce soit à poings nus ou une arme à la main. Lorsque il est impliqué dans un combat, le premier réflexe à acquérir est de regarder l'endroit où se concentrent le plus de personnes ou créatures. Morenwal est toujours par là, protégé par un corselet de mailles noires, auxquelles viennent se greffer des épaulières en acier mat et des jambières du même métal, un heaume argenté visé sur sa tête, en train de tracer joyeusement dans les rangs de ses ennemis des sillons sanglants. Il va de soi qu'une telle vision n'est possible que lorsque Morenwal a eu le temps de se protéger correctement, ce qui n'arrive que tous les 36 du mois. Dans de tels cas, il se bat quand même comme un forcené...
Tout étonnant que cela puisse paraître, le fringuant quadragénaire est encore plus effrayant dans une taverne. Son excellente constitution lui permet d'ingurgiter des litres et litres d'alcool sans qu'il n'ai à subir d'ivresse quelconque. A tel point que certains se demandent si il est vraiment humain. Question futile lorsque on a l'occasion d'apercevoir les cicatrices qui couturent le corps musclé de Morenwal...
Caractère :Morenwal constitue l'antithèse par excellence du proverbe tout dans les muscles, rien dans le cerveau et s'éloigne du portrait de la brute sanguinaire. Il n'en présente pas moins une particularité frappante qui pourrait le faire passer pour un schysophrène en puissance.
Faces à ses adversaires, il est impitoyable et ne s'embarasse pas d'états d'esprits qu'il juge lui même futiles en de tels moments. Il aime immodéremment se battre, quels que soient ses ennemis, mais ne tue que lorsque il est vraiment obligé. Dans de tels cas, il devient une véritable machine à tuer, insensible à la peur comme à la douleur et cette furie dévastatrice a fait reculer bon nombres d'ennemis devant lui, et a rendu sa manière de se battre relativement connue. Malgré tout, Morenwal reste lucide et sait que, un jour, il finira par tomber sur quelque chose de plus fort que lui.
En attendant ce moment, il profite pleinement de la vie et n'hésite pas à se lancer dans des entreprises plus risquées les unes que les autres.... ainsi qu'à faire des razzias sur des tavernes.
En dehors de ses périodes de beuveries et de massacres, Morenwal est quelqu'un de très ouvert. Il balaye les préjugés du revers de la main et n'hésite pas, de temps à autres, à faire un brin de philosophie. Ses seuls défauts résident dans son entêtement hors norme, et un problème plus que sérieux à comprendre les plaisanteries. fort heureusement, il se rattrappe par son franc parler et un sens de l'honneur à toute épreuve, ainsi que par une conversation qui peut s'avérer très intéressante.
Malgré cela, Morenwal reste assez secret, et sa force de caractère hors du commun s'effrite de temps en temps pour laisser place à une sombre mélancolie due à son passé mystérieux.
Histoire:Morenwal a passé son enfance dans un petit village, assez éloigné de tout, y compris des ravages des démons. Bercé par les histoires que sa mère lui racontait chaque soir avant de s'endormir, le garçon s'amusait à reconstituer ces batailles épiques avec leurs héros légendaires en compagnie des autres garnements de son village. La moindre branche trainant sur le sol devenait alors la plus fabuleuse des armes, capable de fracasser un assemblage de bouts de bois et de métal, métamorphosé pour un temps en un magnifique pavois rutilant.
Mais lorsque les bouts de bois cessaient de s'entrechoquer à cause de l'appel des parents, cet instant magique prenait fin et laissait la réalité, grise et morne, reprendre ses droits. Puis le lendemain, elle s'effaçait à nouveau devant l'imagination et les rèves des enfants. Morenwal ne se débrouillait pas trop mal dans ces combats amicaux, même s'il avait un peu tendance à en venir aux main un peu trop facilement. Cela était d'ailleurs un sujet de plaisanterie pour les autres, qui lui disaient sans cesse qu'il finirait par se casser la main contre une armure de métal.
Bien que, à force, ces plaisanteries énervaient Morenwal, le garçon contenait difficilement sa colère et serrait les poings pour le pas les lancer dans la figure d'un autre. Il rêvait de devenir un héros, mais les héros gardaient toujours leur sang froid et se montraient courtois en toutes circonstances. C'est en tout cas ce que disaient les histoires dont il s'abreuvait....
Malheureusement pour lui, l'existence de fermier n'avait rien d'héroïque et refermait des portes qu'il avait cru à jamais ouverte. Morenwal se sentait frustré, et pire, il sentait que cette existence finirait par enlever en lui toute envie de devenir un héros. Et cela l'effrayait. En secret, il s'était donc entrainé à se battre contre des ennemis sortis tout droit de son imagination. Un bout de bois dans la main, il se battait dans le vide et s'attirait à nouveau les quolibets des autres.
N'en pouvant plus de cette vie fade et monotone, rythmée par les besoins des animaux et les semences, Morenwal caressait l'idée de partir loin d'ici pour faire ses preuves et s'était peu à peu préparé pour l'Aventure. Celle qui lui permettrait de s'accomplir...
Ce fut lorsque il atteignit sa vingtaine année qu'il mit son projet à exécution. Le jeune homme était devenu musclé grâce aux travaux des champs, mais manquait cruellement de souplesse et d'adresse. Ses cheveux noirs formaient un halo autour d'un visage souriant où pétillaient deux yeux vert sombre. Malgré cela, ses anciens camarades de jeux se moquaient toujours de lui, quoique ils fussent moins téméraires depuis qu'ils avaient vu de quoi le jeune homme était capable avec un simple bout de bois.
" Je vais partir... annonça-t-il à ses parents par une belle nuit d'été. Son père et sa mère étaient assis sur les billots de bois confortables qui faisaient office de siège. Un silence suivit cette nouvelle, particulièrement pesant et incofortable. On entendait clairement par la fenêtre ouverte le crissement des grillons.
- Nous savons... répondit son père d'une voix lente.
Etrangement, Meronwal senti son estomach se nouer davantage. Il avait cru que tout laisser derrière lui et envoyer de temps à autre de ses nouvelles serait plus facile. Le jeune homme n'avait jamais été très bavard, mais là, supporter ce silence était une véritable épreuve pour lui.
- Alors, au revoir. finit-il d'une voix sourde en se dirigeant vers le sac qu'il avait posé près de la porte. Il le mit sur son dos et s'empara du baton de marche appuyé contre le mur.
Meronwall ouvrit alors la porte et laissa l'air tiède lui caresser le visage. Il se sentait à la fois heureux et triste. devant ce mélange de sentiments contraires, il hésita à franchir le seuil de ce qui resterait pour longtemps sa maiso...
- Et bonne chance, Morenwal "murmura sa mère, sentant que son fils n'allait pas oser partir si elle restait muette.
Le jeune homme se retourna et lança un sourire à ses parents avant de sortir. Il quitta l'enceinte du village et disparu, happé par les ténèbres...
Un hurlement d'agonie retentit dans les ténbres rougeoyantes, suivi presque immédiatement par un autre. A la lueur faible et incertaine de la Lune, des silhouettes aux formes torturées se hâtaient vers un monticule. Un rayon lunaire s'attarda sur une épée maniée par un guerrier vêtu de sombre. Un guerrier qui riait aux eclats. Dans ses mains il tenait un épée à deux mains, passablement ébréchée, mais plutôt efficace à en juger les sifflements de colère qui s'échappaient des formes torturées.
Un nuage se décida enfin à changer de place, fournissant à l'astre lunaire l'occasion d'éclairer un peu plus la scène. Le guerrier continuait de faire tournoyer son épée autour de lui, tranchant à la volée dans la chair des démons. car les formes torturées n'étaient autres que des démons, peu puissants parmi les leurs, mais trop puissant pour le groupe d'humains qui leur tenient tête. En témoignait la vingtaine de cadavres déchiquetés qui gisaient non loin de là.
Une cinquantaine de démons contre une dizaines d'hommes. Le combat semblait perdu d'avance, même si certains démons n'auraient pas l'occasion de le fêter. Comme celui dont la tête venait de voltiger par dessus ses comparses, accompagné par un rire tonitruant...
" Et même pas capable de se battre avec ça !!
- Mais ferme la, Mor. Pas besoin de les exciter davantage !! cri l'un de ses compagnons, en prise avec un démon particulièrement visqueux.
- Au contraire, Zom, il faut les énerver... Et on les battra, on n'est pas n'importe qui !!"
Morenwal avait raison, ils n'étaient pas n'importe qui. La dizaine de combattants, tous aguerris par des années passées à porter les armes, faisait partie d'un groupe de soldats réputés pour être invincibles. Après une dizaine d'années à servir comme éclaireur, Morenwal avait integré pour quelques années la garnison de Nazortat dans le but de voir quelque chose de nouveau. Il avait été servi, puisque là bas, les combats acquéraient une toute autre dimension. La force de Morenwal avait beaucoup été appréciée et avait laissé un souvenir imperissables dans les rangs des démons et de leurs alliés. Mor, la terreur des Morts, tel était le surnom qui l'avait suivi partout.
Et pourtant, toute terreur qu'il était, il n'avait pas pu empécher son village de se faire détruire, et ses parents de se faire massacrer comme de vulgaires animaux. Morenwal avait creusé lui même leurs tombe, puis il était parti à la recherche des responsables, avec au coeur le désir ardent de leur faire payer ça. il s'était alors engagé dans ce groupe d'élite et y était resté, pour être utile, dans l'attente de se venger. et voilà que cette heure était venue.
Quelle n'avait été sa déception lorsque il s'était aperçu que les responsables étaient des hommes, alliés à des démons. Ces mêmes démons qu'il était en train de combattre. Cette pensée embrasa la réserve de force et d'adrénaline de Morwendal. Avec un hurlement rivalisant avec celui des démons, il se jetta dans le tas.
Au mépris des blessures, au mépris de la peur, au mépris du sang qui imbibait ses vêtements et au mépris de la mort elle même, il faucha les démons comme du blé mur et laissa derrière lui une trainée vide. Suivant l'exemple de Morenwal, ses compagnons se jettèrent dans la mélée de toutes leurs forces. ils allaient peut-être mourir, ils allaient peut-être laisser derrière eux des orphelins, ils allaient peut-être. Que de peut-être, mais une seule certitude : ils allaient tuer autant de démons que possible.
Les armes des hommes et les griffes des démons se croisèrent dans ballet de contrastes. La fluidité et précision des épées face à la brutalité et la forces des griffes, le sang froid des démons face à la rage furieuse des hommes. Tout se mélait dans une corégraphie à la fois mortelle et envoutante. au fur et à mesure que le temps imprimait sa marque dans les muscles des bélligérants, des corps s'effondraient pour ne plus jamais se relever. Morenwal et ses compagnons n'étaient plus que cinq. Cinqs hommes couverts de leurs propre sang et pour lesquels se battre était devenu un simple instinct mécanique, et ils commençaient à accuser la fatigue. L'approche d'une mort certaine fourni aux cinq hommes une regain d'énergie pour finir en beauté leurs vies, même si tout le monde devait les oublier par la suite. Leurs gestes se firent aussi brutaux que les démons. Ces derniers furent grandement surpris et commencèrent à refluer sous les assauts des forcenés, pour finalement détaler sous les huées des survivants.
Harassés, les cinq rescapés se regardèrent, à moitié soulagés et balayèrent les environs du regard. Les démons au sol ne bougeaient plus et formaient des formes éventrées et tordues dans leur agonie. vingt cinq des compagnons de Morenwal avaient succombé à cette attaque, et cela lui mina davantage le moral. il n'éprouvait aucune joie à l'idée d'avoir gagné, seulement une lassitude sans nom. Il ficha son épée dans le sol et marcha tel un zombie vers un râle qui murmurait son nom.
gisant au milieu des cadavres des démons, son armures déchirée par endroit, un jeune homme regardait Morenwal de ses yeux brillants. il toussa et cracha du sang, avant de murmurer d'une voix entrecoupée de silences et de plus en plus faible.
"Mor, je vais... mourir.... Dans mon sac....une lettre... Rannewa... à...Dracantias....
- Ne parle pas, tu lui apportera toi même cette lettre !! répondit Morenwal d'un ton optimiste, s'efforçant de ne pas regarder le sang qui s'échappait des blessures de son camarade...
- Ne mens pas.... dis lui....je l'aime....oublierai....pas..."
Mar 13 Nov - 1:34
Pardon...
